LA MINE
[Si vous voulez en savoir + 1]
Après
un siècle de domination française en Indochine (Cambodge, Laos, Vietnam), le
conflit est perdu par la France, c’est Dien Bien Phu : il se solde par les
accords de Genève du 7 mai 1955. Les Français doivent quitter le pays. Ils
reviennent en France avec conjoints et enfants. Ce sont les rapatriés. (Distinguo : les
rapatriés sont des Français qui rentrent au pays natal ; les réfugiés sont
des étrangers qui fuient leur pays et viennent chez nous demander asile).
Ils
vont être répartis sur les 2 sites principaux que sont Sainte-Livrade dans le
Lot et Noyant d’Allier. Noyant, petite ville minière a besoin de bras. La Deuxième Guerre a
privé le lieu de ses hommes. Aux Polonais vont venir s’ajouter une communauté
de Vietnamiens qui eux aussi connaissent bien le travail de la mine.
A leur arrivée, ils n’ont plus
rien, leurs biens sont restés là-bas, ils sont peu vêtus, les Asiatiques ne
connaissent pas le froid. Pour leur logement, les corons désertés par les
mineurs sont les bienvenus : leur état se dégradait, les nouveaux
occupants les restaureront, le village reprendra vie. Pour l’instant il y a
nécessité de traducteurs ; les enfants suivront les cours de français à
l’école, pour les adultes d’autres méthodes devront s’instaurer.
Le village devient le nouveau
point d’ancrage pour cette population qui s’est installée durablement, prenant
soin de leur habitat, aménageant de façon coquette leur environnement.
[Si vous voulez en savoir + 2]
Les mineurs descendent
« au fond » empruntant la « cage » (ascenseur) où ils
s’entassent à 6 ou davantage. Ils y feront également descendre les chevaux qui
eux ne remonteront jamais. Tout au long de leur triste vie ils seront privés de
la lumière du jour, ils trimeront jusqu’à mourir des mêmes symptômes que ceux
des humains, à moins qu’ils ne meurent prématurément, tués lors d’un coup de
grisou, ensevelis dans une galerie.
Comme
les cages sont construites pour les humains, le cheval de taille bien
supérieure, le « meilleur ami de l’homme » y sera casé, son train
arrière posé sur le plancher. Sa tête touchant le plafond, ses jambes sont
calées sur les parois verticales de la cage… Pauvres bêtes…
Pour
descendre de 1000 mètres
sous terre, il faut peu de temps : à raison de 10 à 12 mètres par minute,
tous rejoignent rapidement le chantier.
Le
premier travail aura été de créer le soutènement de la galerie qui s’édifie
avec des bois à lignage comme l’acacia, le sapin… Si le bois s’apprête à céder,
ses longs craquements sont un avertissement pour les mineurs qui devront
évacuer la galerie au plus vite.
Le
charbon une fois pioché le long de la
veine est acheminé avec les berlines (tirées par les chevaux ou des hommes sur
les rails).
, Les berlines sont chargées dans la cage, remontées et vidées de leur contenu avant de redescendre pour aller récupérer une nouvelle cargaison.
, Les berlines sont chargées dans la cage, remontées et vidées de leur contenu avant de redescendre pour aller récupérer une nouvelle cargaison.
[Si vous voulez en savoir + 3]
Le site de la mine est
entretenu par l’association des « Amis du Musée de Noyant », laquelle
fut créée en 1988, guidée et conseillée par d’anciens mineurs.
Elle
récupère auprès des familles tous les matériels que les pères et grands-pères
utilisaient dans leur labeur quotidien : lampes, casques, jambières…
Les
Anciens ont répété l’Histoire de leurs propres ancêtres : dès le XVème
siècle, au bord de la rivière la « Queugne », des paysans qui
travaillaient leurs champs voient affleurer ici et là une roche noire rendant
leurs surfaces impropres à la
culture. Ils tombent sur des filons, suivent leur tracé, ce
qui va les encourager à creuser : les propriétaires forent des puits,
piochés verticalement, à intervalles réguliers. Les filons ou rubans courent
horizontalement de l’un à l’autre.
Dans
le périmètre proche, plusieurs mines ont fonctionné : le puits d’Arcy,
Luxières-les-Mines… d’où l’on extrait un charbon de qualité supérieure :
l’anthracite. Il en reste encore 900 tonnes.
[Si vous voulez en savoir + 4]
La Moniale et
son enseignement de Bouddha.
Bouddha est un
prince, pas un dieu. Il règne sur un très petit territoire à la frontière du
Népal et de l’Inde (Tibet). A son époque (né en 623 avant J.C.) il se nommait
Siddhârta. La doctrine est assez proche de celle des catholiques et
protestants, mais il n’y a pas de dogme : on ne suit pas l’enseignement
aveuglément. Si vous êtes d’accord, que l’énoncé vous convient, tout va bien.
Si vous n’êtes pas d’accord, allez chercher votre Vérité ailleurs, ce chemin
n’est peut-être pas le vôtre et personne ne vous en voudra, il n’y a pas de
rejet.
La
quête essentielle de l’humain est de savoir comment se libérer de sa
souffrance, pourquoi existe-t-il une souffrance ? Et comment se libérer de
nos envies ?
Cela
vient de notre ignorance, de croire à la permanence des choses comme la
jeunesse, la beauté… qui seraient éternelles ! C’est la confusion des
besoins réels, nécessaires et suffisants, confusion bannie de la communauté
monastique. Accepter de réduire nos envies (le superflu), c’est déjà réduire
une part de souffrance.
La
méditation est au cœur de la pratique,
elle apporte soulagement et remise en perspective des événements, personnels ou
collectifs.